Un groupe d’individus apparaît dans la ville. Ils ne se regardent pas, ils dansent. En apparence chacun pour soi, dans une somme de solitudes. Et pourtant, ils dansent ensemble, à l’écoute de soi, de l’autre, du groupe, du monde. La musique est leurs souffles, c’est leur bien commun.
Une danse persistante d’individuation collective qui donne à voir l’irréductibilité de l’être en présence. Un temps dans le présent, qui est pure dépense et qui injurie l’avenir et l’économie, un plaisir immédiat. Un étourdissement, un engloutissement du temps. Ils se déplacent lentement, comme un astre de propagation du désir. Ils s’épuisent jusqu’à l’effondrement.
Dans la ville, là où seules nos pulsions les plus basses sont sollicitées, Pride s’adresse au désir de chacun.